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Description de Vall
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Description de Vall• Dim 22 Oct - 17:51
Description de Vall Meiko_10

On m’a demandé de vous enregistrer une bande pour parler des régions de Replicare. Je vais d’abord me présenter moi. Je m’appelle Meiko, guide du Secteur 9 et la vôtre sur cette section. Avant d’entrer dans le vif du sujet, je dois vous rappeler ce qui définit les frontières de nos provinces.

Nous ne traçons pas de trait sur une carte pour délimiter les territoires provinciaux. Nos têtes pensantes ont déterminé que cela ne ferait que renforcer l’animosité entre voisins et que, tôt ou tard, des guerres d’influence allaient nous diviser. Il fallait un élément incontrôlable par notre société pour répartir les terres de façon juste, à défaut d’équitable. Les frontières sont donc déterminées par les biomes, des sortes de climats dominants.  

Nous avons le dévasté pour Archan, avec sa pollution, son terrain plat et sa stérilité. Le tropical pour San Antonia, avec sa jungle, ses marais et ses pluies torrentielles. Le sec pour Dahikar, avec ses déserts de roche et de sable, ses tempêtes et son soleil battant. Le polaire pour Qulleqipok, avec ses étendues neigeuses, ses montagnes et ses lacs gelés. L'insulaire pour Mice, avec ses îles, son humidité et les aléas que le Voile exerce sur elles. Le Voile ne possède pas de définition autre que la corruption. C’est un biome de mort.

Description de Vall Img_1710


Vall (province)

Vall serait légitimement considéré comme le biome de vie. D’aucuns préfèrent parler d’habitabilité propre à notre civilisation. Vous reconnaîtrez rapidement cette province verte et préservée des plus terribles variations climatiques du monde connu. Il peut y faire chaud en été au point de causer des périodes de sécheresse comme il est possible d’y vivre des hivers blancs et frappés de grêles successives. Pour autant, le soleil reprend toujours ses droits. L’herbe repousse, les arbres résistent. Vous trouverez à Vall l’endroit idéal pour vivre une vie confortable pouvant même vous faire oublier la cruauté du monde général. Cela ne veut pas dire qu’aucun danger n’y est présent, bien au contraire. On peut simplement considérer que, de toutes les provinces, celle-ci est la seule entièrement conquise par les victoriens. Le fait d’être au cœur au continent exploré et le centre stratégique de la vie victorienne en a facilité l’exploration.

Se balader dans la région vous offrira l’opportunité de croiser nombre de champs cultivables, de forêts, vaux, prés et nombre de fortins ou domaines de petits seigneurs que nous appelons les feudataires. Être feudataire ne signifie pas qu’on est noble. Ce n’est pas non plus un titre en rapport avec un quelconque statut autre que le fait de posséder un fief. Aussi, vous trouverez des seigneurs arborer des titres de baron, comte, banneret, marquis et toute l’excentricité qu’un ego en surrégime peut produire. Aux yeux des registres de répartition des terres, ils sont tous vassaux du royaume de Magmirac, la capitale de Vall. Les rangs et privilèges font partie d’un jeu de cour qui ne nous intéresse pas présentement. Pour plus d’informations sur le sujet, consultez [des ouvrages] consacrés au sujet. Moi, je guide sur le terrain.

Il existe également pléthore de hameaux et petits villages vallois. Deux sont assez conséquents pour retenir notre attention avant de gagner Magmirac.


Pangu

Tout le monde sait que la population rescapée du continent Ouest, détruit par le Voile, a fait route à travers la Mer Micéenne pour rejoindre nos contrées où ils se sont majoritairement réfugiés à San Antonia pour y fonder la cité de New Eigon. Ce que beaucoup ignorent par contre, c’est que des navires ont également investi, de façon bien moindre, le côté Nord du continent d’accueil. Au fond de ce qu’on appelle la pince du Crabe, le long de la côte valloise, vit un village portuaire d’eigonians de souche.

Pangu est une zone paisible, faite de maisons de bois vernis et de papiers de riz. Leurs toits sont en terre cuite et peu d’entre elles dépassent les deux étages. La décoration y est minimaliste, tout comme les embarcations à fond plat utilisées pour la pêche ou longer les eaux peu profondes de la côte. Le fait que Pangu soit dans une cuvette le protège des vents violents, mais les saisons froides demeurent pénibles à cause de l’humidité et de la méfiance des grands feux que les autochtones préfèrent allumer en dehors du village lors de certaines célébrations. De manière générale, la population de Pangu se mêle le moins possible de la vie des autres peuples victoriens et sa culture endémique favorise l’élégance et l’art, tout en dénigrant tout objet nécessitant les besoins de l’industrie.

Il semble que le traumatisme de la chute d’Eigon convainquit les pangonais d’abandonner ce qu’ils estiment être l’arrogance de la technologie. Tout ici y est fait main, des étoffes tissées à partir de soies cultivées - ou importées - aux équipements des guerriers aux armures de cuir et de bois. Et même s’ils peuvent forger des sabres et pièces de métal diverses, c’est par la lance et l’arc qu’ils vivent. La spiritualité animiste y a également prit place et nombre d’entre eux considèrent que des esprits naissent des actes des gens. Ils préconisent la vertu et l’humilité pour rester dans les bonnes grâces de la nature non-corrompue par le Voile. L’existence de Basajaun, dont nous parlerons plus tard, creuse des pistes intéressantes sur cette foi que le sidéralisme étudie avec intérêt.

Pangu se méfie autant d’Archan que de tout ce qui en provient. C’est le seul village où les tablettes nutritives, le moon, ne sont pas du tout acceptées, sinon en monnaie d’échange pour un futur marchand étranger. Quelques privilégiés ont pu obtenir leur confiance et profitent de petits objets d’artisanat d’une grande qualité. Les touristes se plaisent également dans les quelques rues dédiées aux divertissements nocturnes. Maisons de jeux, salles de théâtre, de danse, tavernes, tout est prévu pour se détendre et souvent éprouver la volonté d’éviter les excès. Ces établissements sont tenus par les criminels de la région, mais ils évitent d’agresser un étranger qui se comporte bien. Par ailleurs, les pangonais préfèrent livrer les étrangers malvenus aux villages alentours pour qu’ils y soient jugés sur leurs terres. Malgré sa pleine intégration à Vall, Pangu semble se sentir plus à l’aise en tant qu’hôte, comme si son peuple attendait toujours d’un jour pouvoir rentrer chez lui à Eigon. Il n’est pas étonnant de constater que presque tous les villageois savent nager et manœuvrer une barque. On retrouve cette même appétence chez les voisins leurs ex-voisins établis à New Eigon.


Basajaun

Cette forêt, caractérisée par son immense arbre millénaire, est à la fois célèbre et mystérieuse pour la plupart des vallois. De loin, l’endroit semble pourtant inviter à la balade. Avec ses arbres feuillus chargés de noix et fruits divers, ses nombreux ruisseaux regorgeant d’écrevisses et ses clairières offertes à des champs de fleurs de toutes les couleurs, les quelques clichés et tableaux représentant la région peinent à rendre la superbe du réel. Au cœur de ce parc naturel idyllique, Coropo trône en roi absolu. Il s’agit d’un arbre d’une espèce inconnue mais souvent apparentée au châtaignier pour sa structure et son écorce tirant sur le gris dès que le soleil ne le regarde plus. Il donne des fruits à coque, mais aucun basaja n’autorise leur exportation. De toute façon, tout ce qui vient Basajaun est illégal à la consommation.

Ceux que l’on appelle les basaja ont une origine semblable à celle de tous les victoriens. Seulement, ce peuple a vécu jusqu’il y a peu en dehors de tout contact avec la civilisation extérieure et leurs membres ont développé une culture très proche de la nature. Chaque basaja veille sur l’écosystème de sa dame nature. Avoir accès aux ressources botaniques de la région se mérite, mais reste cependant possible. Les autochtones ne sont pas belliqueux et acceptent le troc avec qui démontre un certain savoir-vivre et un respect de leurs coutumes. Un conseil réunit à chaque changement de saison les chefs des divers petits groupes autour de Coropo  pour se tenir informer, se coordonner ou établir de nouvelles règles. Leur mot d’ordre étant l’harmonie, ils mènent une vie très primale et sont de bons grimpeurs, chanteurs et apothicaires. Ils utilisent également le bâton et la sagaie pour animer leurs fêtes locales ou célébrer certains rites de passage. Certains d’entre eux ont vite assimilé la langue commune de Replicare. Leurs traditions étant toutes orales, on dit d’un bon basaja qu’il peut mémoriser un livre entier en une écoute attentive.

Tout cela semble bien beau, mais comment ce peuple survit-il, pourriez-vous vous demander ? Vall a beau être sécurisé, peu de militaires se risquent à entrer à Basajaun. Le commerce avec les autres villes est quasi nul et ils n’ont aucune technologie apte à leur faire tenir tête à un groupe armé et déterminé à piller leurs ressources ou les déloger. Alors, comment ? Aussi étrange que cela puisse paraître, l’arme de Basajaun est le pacifisme.

Le kenash est le mot employé par les basaja pour décrire le phénomène propre à leur forêt. Je ne suis pas experte dans le domaine, mais pour la faire courte, plus vous passerez de temps là-bas, plus votre capacité à vous battre diminuera. Vous ne serez pas physiquement affaibli, mais votre instinct de prédateur finira par se dissoudre pour faire de vous un être profondément inapte à la moindre forme de violence. Dans cet état, vous devrez soit apprendre à cueillir pour survivre, soit mourir de faim. Le kenash vous empêchera même de pêcher ou manger des insectes. Vous refuserez la moindre violence faite à autrui. Les exologues cherchent encore une explication à ce phénomène que les basajas attribuent à la protection de leur arbre. On a longtemps soupçonné une corruption du Voile, mais il a été prouvé que même les abominations étaient affectées par ce phénomène, tout comme les mécahumains supposés immunisés grâce à leur sang. Personne ne comprend. Il n’est pas rare qu’un animal carnivore s’aventure dans la forêt, pendant trouver du gibier à dévorer et se retrouve affamé sur place, inapte à la moindre prédation. Le kenash vous envahira en quelques heures, quelques minutes si vous vous risquez à manger ou boire un produit sur place. Idem si vous croisez la route de spores d’un champignon local. Même une combinaison intégral ne vous protégera pas.

La bonne nouvelle, c’est que l’effet s’estompe si vous quittez Basajaun au bout de quelques jours. Les habitants aident les dresseurs et divers forestiers à évacuer les animaux devenus captifs de la région, voire des badauds imprudents. Le peu de temps que vous pourrez passer en compagnie des locaux, profitez-en pour leur montrer des œuvres d’art ou leur raconter des histoires. Ils adorent discuter et voir ce que le monde extérieur produit, sans pour autant l’envier.

Je pense qu’il est temps de nous rendre en ville. Il est temps de vous présenter la capitale de Vall.


Magmirac (capitale de Vall)

Magmirac est une ville industrielle d’environ quinze kilomètres sur quinze et qui abrite près de deux millions d’habitants. On estime que le palier sera atteint dans les dix prochaines années, naturellement ou bien plus tôt, comme en cas d’exode rural ou d’une province voisine. L’exode rural n’est pas souhaitable car nourrir toute cette population demande à la fois des ressources des faubourgs largement consacrées à l’agriculture ou à l’élevage, mais aussi de nombreuses denrées en provenance des îles de Mice. De plus, Archan ne cesse d’envoyer des tonnes de tablettes nutritives et même New Eigon, pourtant en pleine guerre civile, pourvoie la capitale de Vall en vivres. Malgré tout ce soutien, il y a des zones de famine. Quand on fait le bilan, la population globale augmente, ce qui est considéré comme un succès et de la prospérité.

C’est surtout que vous n’aurez pas le même régime selon les quartiers où vous vivez. Je vous les détaillerai plus en aval, mais il faut surtout comprendre que Magmirac a été, en à peine quelques années de colonie victorienne, le point central des espoirs et fantasmes de notre peuple. Certes, Archan Capitale dépasse en technologie, en nombre d’habitants et en espace occupé le joyau de Vall. Mais Archan n’est pas de nôtre facture, Magmirac si, ce qui en fait l’endroit le plus apprécié de Replicare.

Avant son érection, la future ville n’était qu’un un ensemble de collines traversées par deux cours d’eaux importants : l’Audaloire et le Rhéon. Comme c’est souvent le cas, les pionniers se sont installés au bord des fleuves et ont profité des bois des alentours pour donner naissance aux fondations de ce qui est aujourd’hui la plus grande cité victorienne.

L’Audaloire est un cours d’eau généreux et calme puisant sa source dans une nappe de Vall, à l’Est de la ville. Il traverse plusieurs fermes et quelques hameaux, se réfugie même sous le sol sur quelques kilomètres pour ressortir, frais comme un gardon et continuer sa course lente, avant de traverser Magmirac jusqu’à sa rencontre avec le Rhéon. Ce dernier prend sa source bien plus loin, dans les montagnes de Qulleqipok et offre un courant tel qu’il est interdit de s’y baigner par temps de fortes précipitations. Le Rhéon sert dès ses premiers kilomètres de dénivelé à transporter du bois en aval. L’eau est déjà en partie polluée au moment d’arriver à Magmirac, qui termine le travail en y rejetant des déchets solubles provenant de nombreuses usines implantées le long de sa rive. Certains prétendent que le Rhéon passe par la terre toxique d’Archan, mais c’est faux. Ce qui est vrai, par contre, c’est que des étangs toxiques d’Archan ont pour source le Rhéon, qui y perd une partie de son débit pour s’infiltrer dans divers lacs. Heureusement, le sous-sol se charge de purifier tout ça.

Les plus anciens quartiers de Magmirac sont souvent sur le flanc Ouest et ont des maisons d’un à trois étages en bois de diverses factures. La plus typique est la maison à colombage, encore présente dans les villages alentours. Comme les prémices de la ville faisaient la part belle aux expériences et cultures diverses, vous remarquerez des architectures variées et certaines maisons en torchis ou en vieille pierre brute subsistent toujours.

Dans les quartiers de niveau de vie moyen ou supérieur, le bois est plus rare et plus noble. On y privilégie davantage la pierre de taille ou meulière, employée pour les villas ou les plus prestigieux familistères de Vall. Les familistères sont des blocs dédiés à la main d’œuvre ouvrière et leur offrant un maximum de confort en dépit de leur revenus modestes. La pierre est bien entendu privilégiée à cause des risques d’incendie. Le fer est également de plus en plus employé, pour de nombreux balcons, mais aussi parfois pour remplacer les poutres de soutènement. Les édifices en pierre peuvent atteindre les six étages et ont, dans l’énorme majorité des cas, des tons beiges ou des variantes de blancs. Certains bâtiments sont orangés ou rosés, mais c’est plus rare.

Les toits sont souvent gris clairs ou foncés selon leur composition en zinc ou en ardoise. Il existe aussi, par-ci par-là, des toits rougeâtres ou gris-vert. Tout dépend de l’âge du cuivre employé et particulièrement prisé pour servir de conducteurs là où les lampes à huile ont été remplacées par des lampadaires, comme dans le quartier universitaire. Même si la plupart des toits de Magmirac sont accessibles, je vous déconseille la balade sans guide. Quittez-les au plus vite en cas de menace d’averses. Entre les éventuels foyers électriques et les risques de glisse, le risque n’en vaut pas la chandelle.

Quand il a été question de bâtir une capitale bien pensée et faite pour le haut trafic, beaucoup de pionniers ont été expropriés et nombre de quartiers ont été rasés pour servir les projets du nouveau visage de Magmirac. Les petites ruelles ont laissé place à de larges avenues de plus d’une dizaine de mètres et les immeubles ont été produits en série pour accueillir un maximum de citoyens. On a également aménagé des espaces pour des places ou des caravansérails, histoire de garantir le contrôle et le confort des nomades provenant des autres provinces. Pour l’esthétisme, mais également l’agrément général des habitants, plusieurs zones vertes ont été crées, allant du petit square de quartier à de véritables zones boisées.

La Capitale verte a tenu à offrir un sentiment de bien-être et a été jusqu’à construire le tout premier réseau d’égouts de notre civilisation. Celui-ci s’étend même jusqu’aux anciens quartiers des pionniers et des mesures drastiques d’évacuation de déchets ont été mises en place pour limiter les risques d’épidémie. En outre, la ville possède un service de calèches, un réseau de trams, de trains et même des pistes motocyclables pour les engins à deux roues sur les axes principaux. Le transport privilégié reste le cheval, mais plusieurs citadins ont adopté le vélo pour se rendre au plus vite d’un point à l’autre de Magmirac. Il existe aussi un service d’aéronefs, que je vous déconseille sans réserve. Il y a peu d’aéroports où se rendre et le voyage est très long pour la distance relativement courte d’un trajet, onéreux qui plus est. Cela dit, si votre objectif est la vue du ciel, le service reste disponible.

Pour la visite des quartiers, opérons un très rapide balayage préalable. Au centre, ainsi que dans tout le Sud, vous avez Stoomtrein, le quartier populaire. À l’Ouest, Fohalle, le quartier pauvre. À l’Est, Köninghem, le quartier riche. Au Nord, Wissenburg, le quartier universitaire. Il y a également des quartiers plus petits, comme le port Mizuette, Les Recoins ou le Havre. Ils ne sont en réalité que des excroissances des zones précitées. Nous allons commencer par le quartier populaire, là où la plupart des transports vous amèneront.
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Re: Description de Vall• Dim 19 Nov - 19:42
(Le) Havre

La sortie principale de la Gare Centrale par le Nord vous mènera à une traversée de route d'une interminable barrière de fer forgé entourant ce que vous devinerez tout de suite être le Havre.  Le Havre est le parc au centre de Stoomtrein, de Magmirac, du monde pour certains. Il s’agit surtout d’un très grand parc aux régions boisées aménagées, avec suffisamment de marres aux canards pour pour égayer les promeneurs. On y déambule sur des sentiers de terre ou de dalles et on peut y trouver un mini golf, des manèges, des pistes d’athlétisme et autant d'endroit pour pique-niquer que nécessaire. C'est aussi là que se placent les groupes de concert lors d'événements ou qu'on dispute des championnats de divers sports sur gazon. La zone est peu mais efficacement surveillée et quelques patrouilles sur monture ou à vélo assurent aux citoyens un service de qualité pour les quelques heures du début de journée à la fin de l'après-midi. Le service de sécurité joue les prolongations lors d'animations ou se rassemble au centre du havre pour y assurer des rondes autour de son joyau central: le Musée du Havre.

Le Muséum n'abrite qu'occasionnellement des œuvres d'arts et sert davantage de maison de la culture pour des spectacles précis à durée déterminée. On y joue de la musique, des pièces de théâtre ou reconvertit la salle principal du musée en cabaret le temps d'un soir. Le musée est entièrement construit à base d'un verre translucide lui donne un aspect de palais de glace. De l’extérieur, vous ne verrez qu’une énorme carapace d’escargot délestée de son titanesque mollusque. De l’intérieur, la carapace est compartimentée en plusieurs salles aux structure amovibles  selon les besoins de l’aménagement et de l’acoustique. Des lumières braquées sur le dôme offrent des couleurs diverses visibles de loin et particulièrement des aéronefs. C’est également un phare dans la nuit pour les quelques damnés perdus dans ce parc bien moins tranquille sitôt la nuit tombée.

Car le Havre n’échappe pas aux règles des autres parcs entre chien et loup. Les baladins laissent alors place à des zonards et membres de guildes diverses qui y viennent pour du trafic en tout genre, des règlements de compte ou vivre des amours interdits. L'endroit ne devient pas pour autant une zone de guerre. Néanmoins, on retrouve ponctuellement un cadavre ou l'autre au petit matin, victime d'une overdose ou d'une mauvaise rencontre. Le service d'ordre veille à tout remettre en ordre pour la réouverture des barrières qui ferment l'immense parc. Tout le monde sait qu’il vaut mieux éviter de s’y rendre durant la nuit, c’est pourquoi un service de patrouille n’est presque jamais dépêché pour traquer l’incivilité. Ils préfèrent surtout fermer les yeux tant que l’endroit ne fait pas trop de bruit.

En cas de mauvaise fortune, il est conseillé à tout égaré de se rendre vers le Muséum pour y être hébergé la nuit. Il sera plus probablement escorté chez lui par des soldats avant de recevoir une amende dissuasive dans sa boîte au cours des prochains jours. L’alternative à la voie du pharescargot, c’est se rendre à la foire tout à l'Est où des saltimbanques et voyageurs de passage peuvent loger gratuitement s'ils n'ont pas trouvé d'auberge pour accueillir leurs carrioles. Le caravansérail était autrefois payant, mais Magmirac a fait tomber le prix de stationnement suite à un décret. Difficile de savoir s’il s’agit d’un accord à raisons peu reluisantes ou si ce n’est qu’une stratégie pour que les pensionnaires grassement logés servent de service de vigilance.

Dans tous les cas, le crime sévit également à la foire, mais les hôtes savent qu'il vaut mieux éviter de s'attirer la colère de la ville en cas de disparition suspecte. Certains prennent toutefois le risque et escomptent s'échapper à temps de Magmirac, ce qui fait le beurre des chasseurs de primes et de mutants qui, eux aussi, se plaisent à violer le couvre-feu pour sillonner de temps à autres les allées sombres du Havre.


Stoomtrein

Stoomtrein doit son nom à la pelote de rails qui traversent son territoire. Les gares des trains  majeures portent les noms des points cardinaux, ainsi que la gare centrale, seul arrêt où vous pourrez embarquer dans un mastodonte en partance pour une autre province. Le réseau s’étend aux autres quartiers, même si les locomotives ne sont pas autant à cheval sur les horaires concernant les zones paupérisées. Au moindre doute de praticabilité des voies, on y annule les navettes. Même combat en cas d’intempérie car l’entretien des voiries laisse davantage à désirer que dans ce qu’on qualifie de quartiers sûrs. Toutefois, Les Recoins veillent à graisser la patte de quelques conducteurs chevronnés pour prendre des risques jour et nuit. Partout où un train ne peut se rendre, il y a le tram. Les trams on d’innombrables arrêts et sont au service des usagers à toute heure, là où les trains se consacrent exclusivement au fret entre minuit et six heures.

Toute cette organisation a été rendue possible grâce aux aménagements lors de la métamorphose de Magmirac en métropole. La plupart des bâtiments sont des blocs mitoyens de cinq étages. Les murs blancs en pierre taillée présentent pléthores d’ornements entre les balcons de fer forgé. Les gargouilles, fauves et motifs floraux sont particulièrement prisés, mais il ne sera pas rare de croiser des visages humains, des papillons ou des objets d’artisanats divers. Plus vous monterez les étages, plus l’ouvrage sera moins riche. L’absence d’ascenseur dans la grande majorité des bâtiments rend l’acquisition des étages inférieurs plus pratiques et donc plus, comme les disent les promoteurs, compétitifs sur le marché. Cela étant dit, même le dernier étage présente son charme. Le balcon y sera purement décoratif et n’espérez pas entreposer vos plantes vertes, mais au moins vous vivrez dans un édifice solide et bénéficierez d’un espace suffisant pour une petite famille ou de la collocation. Nombre d’étudiants n’ayant pas trouvé de logement à Wissenburg favorisent les derniers étages des maisons de Stoomtrein.

Le sixième étage, quant à lui, est rongé par l’inclinaison du toit. Nombre de propriétaires louent également cet espace, mais il est nettement moins prestigieux et ce malgré la présence de fenêtres pour évacuer un peu du trop plein de chaleur occasionné par le soleil, l’évacuation de vapeur ou encore les conduites électriques. C’est aussi un endroit susceptible de contrôles par n’importe quel service de sécurité. Nombre de fugitifs ou alchimistes un peu dérangés ont privilégié ces greniers pour diverses expériences. Laisser l’endroit inhabité ou en faire une zone de stockage permet en outre de limiter les accès aux toits, un combat que mène la ville en raison des trop nombreux cambriolages et déprédations imputés aux loueurs du grenier peu regardants sur leur clientèle.

Les rez-de-chaussée qui ne sont ni aux propriétaires, ni aux locataires privilégiés, font la part belle aux boutiques. Et même s’il existe des zones davantage consacrées au commerce, aucune règle n’existe pour organiser la répartition des divers services. Une rue peut ne proposer que des appartements, à l’exception d’un dentiste et d’un atelier de lutherie.

Les rues de Stoomtrein sont dallées et présentent des trottoirs dans tous ses boulevards. Vous y croiserez ponctuellement des plaines de jeu pour enfants ou sportifs de diverses disciplines, des zones vertes souvent équipées de plusieurs bancs publics, ainsi que plusieurs bâtiments à quatre façades dédiés aux administrations et services à la ville. Casernes de pompiers, commissariats, églises, hôpitaux, tout est présent et équitablement réparti dans tout le quartier. C’est également près de la gare de l’Ouest que vous trouverez la Grande Cathédrale du Destin, quartier général des Templiers et dont la grand place est constamment inondée de tentes de dispensaires et de files pour obtenir un secours populaire. Même si la plupart des fidèles de la quémande viennent de Fohalle, il ne faut pas croire que tout Stoomtrein mène une vie de classe moyenne. Il existe des parias et des revers de fortune chez tout le monde. Les sidéralistes viennent en aide aux croyants comme aux sceptiques. Vous pourrez également obtenir un bilan sanguin gratuit en cas de soupçon de contamination au mutagène. Les templiers n’ont pas pour politique d’arrêter les mutants. En revanche, ils consigneront la contamination dans leur registre. On dit que c’est à la place du Destin que de nombreuses nouvelles maladies sont découvertes.

L’Audaloire traverse la ceinture Sud de Stoomtrein d’Est en Ouest. Il a glissé le long de Köninghem auparavant et ira à la rencontre du Rhéon à la frontière avec Fohalle. Le Rhéon, qui descend comme une colonne vertébrale depuis Wissenburg, marque la frontière naturelle entre le quartier populaire et le quartier pauvre. La rive droite est celle de Stoomtrein, la gauche celle de Fohalle. Avant de nous y rendre, perdons-nous encore quelques instants ici. Direction Le Havre, le cœur vert battant au milieu de la pierre grise.


Port Mizuette

Si vous avez pris un bateau pour arriver à Magmirac, vous avez probablement posé le pied à terre sur l’un des quais de Port Mizuette. Situé au Sud-Est de la ville, il s’agit d’un port fluvial creusé pour former une poche au flanc de l’Audaloire dont chaque quai donne l’impression de dents épaisses d’un peigne sans manche. Rares sont embarcations dédiées au commerce. Port Mizuette est une zone de plaisance pour nantis et particuliers outre les quelques navettes à vapeur transportant les civils la long du cours d’eau sur toute la région de Vall desservie. Les quais sont plantés sur une plage de sable où de nombreux touristes et travailleurs en congés viennent se délasser. Si l’emplacement des quais coûte cher, la plage est gratuite pour peu que vous ne louiez aucun transat, ne cédiez à aucun glacier ni vendeurs itinérants de nombreuses babioles et bijoux en matériaux naturels. Une parcelle de plage est privée et allouée aux puissants de Magmirac désireux de ne pas subir la surpopulation estivale. Vous la reconnaîtrez facilement à la présence de soldats en unifomre de plage un peu coquet et aux villas plantées en amont, là où les riches gens aiment avoir leur résidence secondaire. Elles sont aussi une façon implicite de vous faire comprendre que vous êtes proche des quartiers aisés de Köninghem

En plus de quelques bateaux proposant des services de restauration, les pièges à touristes officient également le long de la digue. Vous pourrez louer un cuistax pour déambuler le long des boutiques et stands. Ces engins endémiques à Port Mizuette oscillent entre le frayement de chemin entre les piétons et l’emprunt de l’unique voie dédiée aux véhicules, mais dont les calèches ont légalement l’ultime priorité. De fait, une perte de caution attend tout locataire de cuistax ayant sali ses roues avec des déjections animales.

De façon générale, on recense peu de crimes à Port Mizuette. Il y a bien des vols et quelques bagarres quand les fêtards des plages boivent un peu trop, mais il est rare d’être confronté à un méfait grave. Même la nuit tombée, la zone reste relativement sûre. Il y a du trafic constant, des patrouilles de soldats et la plupart des gens demeurent autours des débits de boissons et salles de fêtes, avant d’appeler un cocher pour les raccompagner chez eux s’ils habitent plus loin. La digue reste bien éclairée par divers feux et nombre de commerces sont davantage actifs la nuit que la matinée, période la plus calme des lieux. C’est en général le moment idéal pour les quelques pêcheurs chevronnés et ravis que les prises de l’Audaloire soient généreuses et sans risque majeur pour la santé consommées cuites.


Köninghem

Situé dans les hauteurs de l’Est, Köninghem est un ensemble de quartiers résidentiels murés comme des cimetières où plus de la moitié du territoire nécessite des droits de passages pour circuler. Les maisons y sont les jouets d’architectes et nantis mégalomanes désireux d’afficher leur supériorité au voisin ou aux quelques touristes sillonnant l’espace aérien de Köninghem. Pour ces derniers, une autorisation spéciale est également requise et la garde royale se charge du contrôle de cette partie de la ville. Nombre des villas, manoirs, pavillons et autres palais sont dotés de vestes jardins et de bâtisses plus modestes pour les domestiques résidents. Vous pourrez croiser des cultures de fleurs ou divers signes de divertissement, de la piscine au labyrinthe, mais il est très mal vu de cultiver le boire et le manger. Les gentilgens de Magmirac aiment à laisser croire que leurs besoins primaires sont optionnels ou apparaissent par magie dans leur main quand ils s’adonnent à la fantaisie des plaisirs mortels. Si vous êtes un jour parmi les invités d’une des réceptions de ces domaines, vous sentirez l’argent et les plaisirs tout autour de vous tandis que les précieux verront comme une vulgarité extrême d’aborder tout ce qui concerne le corps et ses besoins, ce qui fournit les besoins et l’argent. Toutefois, il est bien vu de parler des tablettes nutritives blanches : le moon blanc. Voyez-le davantage comme une monnaie de prestige qu’une chose faite pour être consommée.

Sur l’ensemble du quartier riche, les forces de l'ordre en place sont réputées polies et suffisamment bien équipées pour dissuader le quidam de leur faire montrer les dents. Chaque quartier possède un comité et ses armoiries seront autant présentes sur les uniformes que les drapeaux et sculptures de la zone d’influence délimitée. Ces blasons ne changent pas et il n’existe pas de guerre de territoire. Là encore, le prestige sert de points pour un éternel concours d’egos. Les concurrents sont ceux qui composent la noblesse de Magmirac.

Ces privilégiés peuvent décider du design de la tenue du personnel, de la hauteur des haies, la couleur des façades Ouest-Sud-Ouest et même des lois à "soumettre" aux autres districts à armoiries. Il est toujours possible d'esquiver ces comités en présentant directement une requête à Castel Audran pour peu que votre présence y soit requise ou que vous ayez un noble bien placé dans votre manche. J’insiste sur le fait que je fais bien référence à une influence essentiellement exercée sur Köninghem et non les autres quartiers de Magmirac. Pour leur plus grand bien ou malheur, les autres zones de la capitale intéressent fort peu les comités bien trop occupés à se mener des batailles d'influence sur le nuancier des rosiers à favoriser ou s'il faut écrire sandwich, sandwich ouvert ou tartine sur les cartons d’invitations à pique-niquer. Pour les choses impliquant l’ensemble de Magmirac, tout se décide au château Audran, entre la famille royale et ses Ministres.

Le seul comité apolitique et soustrait aux intrigues de nobles est le cimetière Drangberg. On y enterre des gens triés sur le volet, mais ils ne sont pas forcément des locaux, ni des nantis. Toute personne ayant contribué à la civilisation de façon notable ou qui aurait mérité un anoblissement de son vivant peut se voir offrir une sépulture entièrement financée et entretenue par les autres districts. À ce sujet, tous veillent à offrir le repos des âmes, mais aussi leurs louanges. Aussi l'endroit y est magnifiquement décoré et libre d'accès à tout citoyen en journée.  

Les autres zones ouvertes sont composées de petits squares, de bâtiments administratifs, d'hôtels de luxe et de quelques activités proposées à ceux qui peuvent se les offrir, comme la location de montures, tournois de jeux d’esprit ou quelques restaurants gastronomiques. L'activité nocturne y est permise, mais fortement découragée et on veille à ce que toute personne déambulant dans les rues justifie son itinéraire, son titre de noblesse ou sa commission envers un notable pour bénéficier d’un sauve-conduit. Quelques salons restent ouverts pour danser, philosopher ou boire quelques verres, mais la bonne tenue y est de mise. Köninghem est aussi la seule région de Magmirac où il n'y a ni déchets, ni poubelles dans les rues. Les gens reprennent les leurs avec eux (les confient à des domestiques) ou pratiquent la tolérance zéro envers les terroristes qui enlaidissent les rues en y laissant leurs détritus.

Enfin, Castel Audran est visible de loin grâce à son ampleur, mais aussi les montures volantes et zeppelins en vol stationnaire constant au-dessus de lui. Si de loin cela peut donner une allure sinistre, de près c'est un magnifique joyau d'ardoise et de marbre encerclé de jardins et bassins d’agrément. Une aile y est consacrée aux invités de marque et c'est là que s'y réunissent tous les conseillers et consultants du Ministère une fois par trimestre pour décider du futur de Vall et de sa politique étrangère. Les gardes de Köningherm, quant à eux, sont tous des chevaliers dont la quasi totalité du corps est plaqué d'armure. Il est probable que la plupart d'entre eux soient des mécahumains voulant seulement ne pas trancher avec le style "naturel" des lieux. On dit que ces chevaliers peuvent résister au feu, au poison et aux balles. Je n’ai aucun avis sur la question, mais admets qu’ils n’ont pas l’air en reste par rapport aux forces d’élite du CAR.


Wissenburg

Situé au Nord de la ville, Wissenburg est une zone plutôt populaire, mais dont le charme et l’entretien des bâtiments offrent une allure raffinée. Comme pour Stoomtrein, beaucoup de pâtes de maisons présentent des maisons mitoyennes, mais celles-ci n’ont que rarement les mures blancs et une hauteur excédent trois étages. La maison wissenburgeoise est faite de briques repeintes et semble blottie contre ses voisines, lui donnant un allure étroite. Cet effet est renforcé par les fenêtres, très grandes et occupant parfois plus d’espace que les murs qui les relient. La façade est repeinte d’une couleur au choix, mais l’usage a fait que les rues ont tendance à adopter des dégrades des tons représentants les diverses classes sociales victoriennes. Il faut dire que cet aspect prend une grande importance en ces lieux où les écoles et zones d’apprentissages pullulent. Mais ce qui caractérise le plus la maison de la contrée, ce sont les pignons à gradins, ces toits au front en escaliers, contrairement à la classique forme triangulaire. J’ignore l’origine de cette excentricité, mais je sais que certains bâtiments orientent les tuiles de leurs toitures pour rediriger la pluie vers le centre du toit. Le ruissellement n’est pas destiné à créer un bassin au sommet mais bien à alimenter une tuyauterie interne. Il faut dire que juste après les étudiants, ce sont les inventeurs les principaux résidents des lieux.

Les rues sont souvent pavées et les reliefs naturels de cette zone de Magmirac amènent vite à des volées d’escaliers parcourant çà et là les ruelles étroites comme les allées principales menant aux nombreuses places où la verdure est toujours présente parce qu’un architecte a décidé d’ajouter une touche de vert sur son tableau. D’avis général, le quartier universitaire est perçu comme beau et chaleureux. Wissenburg propose des bibliothèques publiques, termes, terrains pour diverses disciplines sportives et même tout ce qu'il faut pour assurer ses premiers rendez-vous galants. Si les tavernes existent, aucune ne sert officiellement d'alcool. Il faut avoir ses entrées pour bénéficier d'une bouteille bien cachée des tenanciers et ce même si on est adulte. La loi à Wissenburg interdit de servir tout type d'alcool ou de psychotrope à l’exception des thés et cafés.

Malgré ces précautions, de nombreux jeunes vont se pourvoir aux quartiers voisins, comme Les Recoins, et emmènent avec eux les boissons prohibées. Si le crime y reste rare, le principal concerne les bagarres entre mauvais buveurs ou les agressions envers des proies volontairement désinhibées par les apprenants peu scrupuleux. Il y a aussi des agressions plus directes et des cas de harcèlement, mais la plupart ne sont pas objet de plaintes et laissent donc au quartier un statut de coin tranquille et sûr pour les jeunes. Les autorités locales jonglent entre la tolérance au nom des bêtises inhérentes à l'adolescence et la nécessité de responsabiliser les futurs adultes et d'éviter que le quartier acquière une mauvaise réputation. La présence de cercles et fraternités contribue à ce que toute incartade soit soit taboue, soit réglée en interne. Le cas échéant, ce sont souvent les établissements universitaires qui donnent le la et punissent sévèrement leurs membres subversifs pour mettre au pas tous les autres. Ils le feront pour leur image ou par conviction, mais ils le feront. L’instruction valloise tient à sa réputation de bon élève.

Que les écoles imposent ou non leurs uniformes, disposent ou non des savoirs techniques, toutes s'accordent au moins sur le fait que les diplômés des divers métiers doivent représenter l'excellence de Replicare. Le pari est si bien tenu que même Archan débauche au plus vite les cerveaux qui l'intéressent parmi les jeunes promus. Quant à savoir quelle province forme le mieux entre Vall et Archan, difficile de trancher. On dit souvent que le Secteur 5 d’Archan City permet un meilleur apprentissage des connaissances archivées et permet de meilleures spécialisations, là où Wissenburg se distingue par la polyvalence de son instruction et sa capacité à adapter un élève à son futur environnement. Toujours est-il que, pour les locaux, aller s’instruire à la citadelle voisine n’est ni une fin en soi, ni une promotion pour ceux qui ne fantasment pas sur la vie en mégalopole.


Les écoles se regroupent par classes sociales et il n'est pas rare que les habitants parlent du "quartier des Champions" ou se mettent rendez-vous "à la place du grand chêne des Sourciers". Il y a beaucoup de logements à prix défiant toute concurrence pour peu que la résidente ou le résident possède une attestation de son appartenance à une des lieux d’apprentissage en place. Ce système permet à n'importe qui de pouvoir vivre à Wissenburg le temps de ses études pour peu qu’une place soit disponible au bon moment. Les "kots" ouverts aux étudiantes et étudiants sont des chambres individuelles agencées autour d’une pièce de vie commune. Dans les meilleurs cas, chaque appartement a droit à sa propre salle d’eau.

Il est également possible d'être pensionnaire au sein d'un établissement scolaire pour peu qu'il mette des dortoir à disposition, ce qui ne se fait que rarement en raison du surplus de travail que cela demande, notamment de surveillance. Ce sont en réalité les érudits qui profitent le plus souvent des locaux, eux qui n'ont pas forcément beaucoup d'argent et à qui les kots sont fermés pour des raisons de sécurité. En revanche, les étudiants aux cours axés sur des travaux pratiques peuvent bénéficier de l’aide de quelques familistères implantés principalement à l’Ouest de Wissenburg, près du passage du Rhéon. Les familistères sont de grands bâtiments peu coquets, mais sécurisés et pouvant accueillir une main d’œuvre active et les membres de sa famille. Les adultes se voient dispensés des cours et peuvent vivre en relative autarcie au sein du bâtiments, y compris pour ce qui concerne les courses et les loisirs. L’avantage des familistères est qu’ils alphabétisent l’ensemble des résidents, en plus de leur apprendre à compter, nager et s’orienter grâce aux étoiles. En contrepartie, les diplômés de ces bâtiments laissent les gérants les muter là où le monde a besoin d’eux. Les écoles, elles, laissent leur pleine liberté aux diplômés et ne s’occupent pas de les insérer dans le monde du travail.


Les Recoins

Fohalle occupe tout le versan Ouest de Magmirac. Néanmoins, sa pointe au Nord s’est suffisamment distinguée du reste du quartier pauvre de la ville pour bénéficier de son propre statut. Par habitude, les vallois ont baptisé cette zone Les Recoins.

Les Recoins longent le Rhéon sur plusieurs rues. Aucun port n’y est officiellement attelé, mais nombre de bateaux de marchandisent y stationnent en attendant leur cargaison ou pour tout simplement venir livrer le secteur industriel. En effet, le cours d’eau doit sa pollution accentuée sitôt dans la cité à cause des nombreuses usines et entreprises qui profitent de son débit pour en exploiter l’énergie hydraulique et offrir en échange les rejet des déchets que le courant emportera de toute façon. L’eau du Rhéon est tiède même par temps froid et il est interdit de s’y baigner. De temps en temps, des plongeurs draguent le fond pour extraire sédiments, débris en tout genre et cadavres de diverses espèces. Le fait est que le poisson y est rare et impropre à la consommation. Seuls les moustiques et quelques créatures difformes s’y plaisent. La ville ne règle pas le problème. Non seulement peu s’en plaignent vraiment, mais en plus il faudrait revoir toutes les usines implantés le long du fleuve pour améliorer la situations. Tant d’efforts pour assainir une eau destinée à Fohalle, puis à la mer n’en valent pas la peine.

De jour et à première vue, le quartier ne paye pas de mine. Les bâtiments optent pour la brique ou la pierre, mais sans l’aspect esthétique recherché de Wissenburg. Le gris et le rouge prédominent les façades et les commerces offrent le strict minimum pour permettre d’y faire ses emplettes. On y trouve des salons de thés aux aromates simples, des ateliers d’artisants et nombre d’épiceries pour les besoins les plus courants. C’est sitôt le soleil couché que Les Recoins exposent leurs véritable visage.

Dès que lees éclairages s'allument, la transformation du quartier est totale : salles de danse, bars, théâtres et autres lieux d'amusement et de débauche ouvrent, des néons criards qu’on ne remarquait pas de jours illuminent les établissements de plaisirs divers et ce jusqu'au lever du soleil. Le quartier devient alors un lieu de fête où les citoyens plus où moins honnêtes viennent pour s'encanailler, faire bonne chair ou tout simplement régler des affaires entre citoyens respectables de Stoomtrein et la plèbe de Fohalle qui a depuis longtemps considéré que c’était la zone de neutralité idéale pour servir de tampon entre les oubliés de Magmirac et le reste de sa population. La sécurité est essentiellement assurée par les caïds du coin ou commerçants désireux de maintenir le bon maintien dans cette zone où il n’est pas rare que des étudiants et naïfs de tous poils viennent festoyer et surtout se faire plumer. Le banditisme local fait l’effort de veiller à limiter les domages collatéraux, qui ne sont jamais bons pour les affaires. En outre, cela offre une terre d’opportunité aux jeunes ambitieux désirant tenter leur chance là où leur quartier de naissance leur refuse toute ascension sociale. Peu réussissent, mais les histoires ne parlent que des gagnants.

Le crime organisé fait son beurre de façon quasi civilisée avec la protection des commerces. Le racket y semble opéré avec sérieux et un entrepreneur qui s’acquitte de sa taxe sera véritablement protégé par le gang local. Les forces de l’ordre dénombrent toutefois beaucoup de départs d’incendies et de noyades dans le Rhéon, mais personne n’est dupe et ce petit ghetto des malfrats semble offrir un tampon efficace pour alléger les autres quartiers des business illicites.  La police et les détectives de toutes origines apprécient Les Recoins pour les vices qu’ils proposent et la pléthore d’informateurs qu’on peut y trouver. Des coups de filets sont d’ailleurs organisés et il arrive qu’un représentant de la loi tente réellement d’endiguer la corruption locale, mais ces initiatives ne perdurent jamais longtemps et les zêlés finissent tôt ou tard par baisser les bras ou ne plus oser mener des croisades contre la pègre. Certains vétérans ne voient même plus vraiment en quoi Les Recoins sont un endroit à déplorer. Pour eux, c’est une autre façon d’administrer un endroit et beaucoup semblent oublier que l’alternative de ce genre d’infrastructure, c’est Fohalle.


Fohalle

C’est le quartier de la vieille ville. Autrefois construites en bois ou pierre simple, les maisons des pionniers se sont agglomérées au confluent du Rhéon et de l’Audaloire. On rapporte que l’endroit était charmant et que tout le monde y coopérait. On y a même construit les premiers égouts et fantasmé un futur riche et symbolliquement fort pour les lieux. Malheureusement, avec l’expansion de ce qui deviendra plus tard Stoomtrein et son réseau du rail, une partie de Magmirac a été repensé avec les techniques modernes de construction et d’architecture. Fohalle a alors été en partie démoli et nombre de ses résidents expropriés pour rejoindre la zone des roturiers. Une forte opposition est née entre les pionniers et les progressistes. Le temps a donné raison aux seconds ou, en tout cas, il n’a pas été tendre avec le sort des vallois farouchement opposés au nouveau visage de Magmirac.

Fohalle a sombré dans la misère. Il suffit d'un coup d’œil pour savoir quand on y entre même si peu de pancartes signalent encore l'évidence. Tout est sale, vétuste et il est impossible de parcourir la moindre rue sans croiser des sans-abris ou zonards de tous poils. Se faire aborder n'est jamais une bonne nouvelle là-bas. En l'absence quasi totale de forces de l'ordre officielles, la loi du plus fort ou mieux organisé prime. Certaines zones présentent un semblant de sécurité via des organisations de racket et prêteurs-sur-gages, souvent trop minables ou dangereux pour s’installer dans Les Recoins. Surtout, on redoute ces endroits qui ne sont quasi habités que par des malades et mutants dont même les guildes de garous et vampires ne veulent pas. Ces deux types de mutants sont en guerre perpétuelle et justifient à eux seuls d’éviter à tout prix de se balader la nuit tombée sans groupe armé ou désir d’en finir avec la vie.

Paradoxalement à la saleté omniprésente au grand jour, c'est donc à Fohalle que le plus grand réseau d’égouts transite à travers la ville entière. Une guerre sans merci s'y mène entre gangs comme pour posséder une voie ferrée primordiale. De fait, certaines artères souterraines se munissent de rails et de draisines. On y commence même à nommer des stations tel un bien étrange métro. Dans ces souterrains mortels de par la seule présence d'immondices et divers gaz issus de décomposition, la population la mieux adaptée est mutante. Ce sont également des mutants qui constituent les gardes des boyaux menant aux infrastructures importantes de la ville, comme l'accès à Köninghem.

En surface, les lieux de divertissement n'ont rien à envier à l'animation nocturne de Les Recoins, si ce n’est qu’on y découvre la version insalubre de tout. Lieux de rencontre avec un vivier de MST, alcools maison avec souche bactérienne surprise à l'intérieur servi dans un bouge dont l'accès est un coupe-gorge, courses urbaines ou championnats improvisés pour le plaisir des bookmakers qui prennent aussi les drogues et certificats de propriétés de personnes vivantes en guise de monnaie, tout est mis en place pour ne pas permettre l'ennui à qui ne peut résister au besoin de penser à autre chose que son existence. Ceux qui ne veulent pas participer à la fange passent beaucoup de temps à organiser des rondes ou renforcer leurs maisons en cas de raid nocturne ou d'un pyromane pris d'une envie d'exercer son génie créatif. Les seuls interventions concernant d'ailleurs les attentats à la bombe ou les débuts d'incendie. Le bois, la terre et la gadoue font la part belle aux décors de Fohalle. Le bord des fleuves offre ses hallages et bien d’autres dangers en ces lieux où se cacher est quasi impossible.

Cependant, en dépit de la misère et de la folie de ce qui fut la fierté de pionniers, tout n'y est pas perdu. Les mafias se confrontent à des réseaux de résistants qui financent des mercenaires ou chasseurs de primes pour les aider ou faire peur à quelques gros bras de la région. Il y a des initiatives citoyennes de la part de ceux qui n'en possèdent pas forcément le statut et certains représentants de l'ordre ou journalistes se risquent même à sensibiliser les autres quartiers sur ce qu'il s'y passe ou tenter d'extraire les plus jeunes esprits d'une route tracée de crânes pour eux si personne ne leur donne une chance. Le rêve victorien vit encore chez des indécrottables optimistes qui préfèrent défendre leur quartier à l’avilissement à la pointe Nord de Fohalle ou le renoncement en tentant sa chance à Stoomtrein, toujours vu comme un ancien responsable de la situation actuelle. Ces poches grossissent çà et là, mais n’ont, pour l’heure, jamais duré assez longtemps pour faire date, faute d'intégrité des leaders ou de l'usure des braves à tout le temps devoir lutter en enfer alors qu'ils pourraient trouver mieux en quittant Magmirac ou en devenant serfs d'un propriétaire terrien de Vall. Ils rencontre toutefois des soutiens officiels de la part de quelques familistères de Wissenburg ou des templiers de Stoomtrein. Certains redoutent une guerre civile, comme à New Eigon, mais je miserais pour ma part sur l’émergence d’un nouveau quartier au Sud de Fohalle et qui symbolise la version miniature du rêve de l’esprit du pionnier victorien. Certains investisseurs comment d’ailleurs à croire en une réhabilitation de certaines rues. L’obstacle principal reste la présence des mutants qui, eux, profitent en dépit de tout de la vie relativement tranquille dans une grande ville. La vie y est dure pour eux, mais où ne l’est-elle pas les concernant ?

Merci d'avoir suivi cette visite. Nous arrivons à votre arrêt alors j'espère vous avoir donné un bon aperçu de ce qui vous attend au joyau vert de Replicare. Les terres de Vall sont sécurisées et bien indiquées, mais rappelez-vous que quitter les sentiers vous expose à des menaces malgré tout. Où que vous mènent vos pas, si vous foulez une terre sauvage, n’oubliez jamais votre guide.

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